mardi 19 août 2014

Prose voyagée



La nuit. Je ne sais pas s'il est vraiment tôt ou tard. Paris fait peur. Ambient music. Musique rap. Chaque bruit semble coller au morceau. Aéroport. No man's land. Attente. Attente. Attente. Yeux clos. Attendre. Attendre. Faim. La nuit passera au jour. Contrôle. Un porc puant répète "ça c'est interdit". Shampoing. Déo. Poubelle. Je passe. J'attends. Encore. Encore. Le jour ne vient pas. Une sorte de journée à suspense. Tout est froid. Sec. Robotique. Modernité. Mondialisme. Les avions attendent. Ces monstres imposants relient les terres à toute vitesse. Dur à croire. La porte est la D55. Vol EZY3885. Destination Catane. Attente. Attente. Attente. Fatigue. Stress. Attente. Robotique. Modernité. Mondialisme. Partir. Fuir. Vivre. Vivre. Vivre. "Entre ciel et terre". Vie et mort d'une aile à une autre, d'une ville à une autre. Le monde est cerné par ses carcasses de métal. Les cieux raturés des échappées humaines sans cesse renouvelées. Deux heures en l'air et la chaleur. Le bitume fond. Les cars croulent et transpirent. Agrigento. Arrêt à atteindre. Le car parcourt des horizons calcinés. Jaune. Brun. Jaune. Jaune. Jaune. Le soleil se concentre dans ces zones. Tout semble illuminé de feux éteints. La ville est là, brûlante, semblant d'Afrique, le feu est dans l'air, inhalé dans les poumons, c'est les gazs d'échappement. La routine. 

19 août 2014

mardi 29 juillet 2014





« Je gouverne en ton coeur, réceptacle d'infinies douceurs, écrin de caresses ensanglantées. Ta mort prochaine sera ma couronne, mon plus beau diadème! » dit le roi Amour.
« Ne comprends-tu pas que nul n'a survécu sous mon règne? Que les esprits apaisés ne m'observent qu'au plus haut des cieux? »